Kinésithérapie et syndrome d’Ehlers-Danlos : quelles approches vraiment efficaces ?
Kinésithérapie et syndrome d’Ehlers-Danlos : quelles approches vraiment efficaces ?
Le syndrome d’Ehlers-Danlos (SED) est une maladie génétique affectant le tissu conjonctif, souvent associée à une hypermobilité articulaire, des douleurs chroniques, et une grande fatigue. Dans ce contexte, la kinésithérapie joue un rôle essentiel — mais elle doit être adaptée avec finesse pour être bénéfique.
Pourquoi la kiné est-elle importante dans le SED ?
Chez les personnes atteintes du SED, les muscles doivent souvent compenser une instabilité articulaire constante. Sans prise en charge, cela entraîne douleurs, luxations fréquentes et fatigue musculaire. Une rééducation bien ciblée permet de :
Renforcer les muscles pour mieux soutenir les articulations,
Améliorer la proprioception (la perception du corps dans l’espace),
Réduire les douleurs chroniques,
Diminuer les risques de blessures ou de chutes.
Quelles approches fonctionnent vraiment ?
Voici les techniques les plus efficaces et les plus recommandées par les spécialistes :
✅ 1. Renforcement musculaire doux
Basé sur des exercices à faible impact.
Exemples : travail avec élastiques, renforcement isométrique, Pilates adapté.
But : stabiliser sans aggraver la douleur.
✅ 2. Rééducation proprioceptive
Exercices sur surfaces instables, parfois les yeux fermés.
Améliore la coordination et réduit les accidents du quotidien.
✅ 3. Éducation posturale
Apprendre à bouger sans se faire mal (se lever, porter, s’asseoir, etc.).
Travail sur les habitudes du quotidien (ergonomie).
✅ 4. Mobilisations douces
Techniques manuelles légères (jamais de manipulations violentes).
Relâchement des tensions musculaires et travail sur les fascias.
✅ 5. Balnéothérapie (si disponible)
L’eau soutient le corps, ce qui réduit les douleurs lors des mouvements.
Favorise la mobilité articulaire en douceur.
Ce qu’il faut éviter absolument :
Les craquements articulaires ou manipulations brusques.
Les charges lourdes et exercices de force intense.
Les étirements prolongés et passifs (risque de blessure).
Conseils pour bien choisir son kiné
Chercher un(e) kinésithérapeute formé(e) à l’hypermobilité ou au SED.
Opter pour une approche individualisée, jamais standard.
Tenir un carnet de suivi pour noter ce qui aide et ce qui fatigue trop.
En conclusion
La kinésithérapie peut transformer le quotidien d’une personne atteinte du SED. Bien menée, elle ne soigne pas la cause, mais elle renforce, apaise et redonne confiance. Il ne s’agit pas d’en faire trop, mais de faire juste — et bien.