Le SED, ce n’est pas “dans la tête”
Souvent, lorsqu’on parle de douleurs invisibles ou de maladies peu connues, un mot revient… trop souvent :
“C’est sûrement psychosomatique.”
Pour de nombreuses personnes atteintes du Syndrome d’Ehlers-Danlos (SED), cette phrase est un traumatisme récurrent. Avant d’être diagnostiquées, elles passent parfois des années à consulter sans réponses claires, à entendre que tout cela serait lié au stress ou à l’anxiété. Et même après le diagnostic, ce doute plane encore.
🧠 Ce n’est pas “dans la tête”
Non, ce n’est pas psychologique. Le SED est une maladie génétique reconnue, touchant le tissu conjonctif. Ce tissu est essentiel : il soutient les organes, les articulations, les muscles, les vaisseaux, la peau…
Quand il est fragilisé, tout l’équilibre du corps est menacé :
douleurs articulaires,
luxations fréquentes,
instabilité musculaire,
troubles digestifs,
fatigue chronique,
problèmes vasculaires…
C’est un désordre structurel, pas une manifestation émotionnelle.
💥 Mais la douleur invisible, elle, est bien réelle
Quand la douleur n’est pas visible, elle est souvent minimisée.
Mais imagine devoir justifier en permanence ce que tu ressens :
👉 “Tu n’as pas l’air malade.”
👉 “Tu devrais faire un peu plus de sport.”
👉 “Tu dramatises.”
👉 “Et si tu essayais de penser à autre chose ?”
Ces remarques détruisent petit à petit l’estime de soi et peuvent entraîner un isolement social, voire une dépression.
💬 Alors que faire ?
✅ Croire la personne quand elle parle de ses symptômes.
✅ Éviter les phrases toutes faites.
✅ Soutenir moralement et logistiquement.
✅ Respecter les limitations, même si elles varient.
Parfois, juste écouter sans juger, c’est déjà énorme.
💡 Le SED n’est pas une maladie imaginaire.
Mais l’empathie, elle, est bien réelle… et accessible à tous.